The Young World
Chris Weitz
2014
MSK
Roman apocalyptique
364 pages
Résumé:
Entre les blocks d’un New-York ravagé, des groupuscules d’adolescents tentent de survivre. Assoiffés de pouvoir et de vie, les clans s’entretuent de façon toujours plus violente. Au coeur du chaos, Jefferson – leader des Washington Square – quitte son campement et traverse la ville. << Je voulais sauver le monde. Je voulais mettre fin à toutes ses souffrances. Faire ma part dans quoi, un recommencement? >> Accompagné par des volontaires, le jeune homme part à la recherche d’un remède contre la maladie qui a décimé sept milliards d’habitants en n’épargnant que les adolescents.
Impressions:
Je pense que mon affection pour le genre apocalyptique est maintenant reconnue par beaucoup: cela faisait donc très longtemps que ce livre était inscrit dans ma wish-list et je n’ai pu résister en le voyant sur le stand MSK au Salon du livre et de la presse jeunesse. Et que dire de la couverture, pour laquelle j’ai un gros coup de coeur également!
Les premiers chapitres sont très longs, décrivant largement le fonctionnement interne de Washington Square. Si la façon dont les adolescents se sont organisés après l’apocalypse au sein de ce clan peut-être intéressante, cela n’est d’aucune utilité pour l’intrigue et les descriptions peuvent être longues.
Lorsque la bande se met enfin en route, l’action devient quasi-permanente du aux dangers omniprésents, sans pour autant emporter le lecteur dans le tumulte de l’action. Et je pense que ce manque d’harmonie trouve son origine dans la conception des personnages.
Je n’ai eu de coup de coeur pour aucun des protagonistes de ce roman, et c’est sans aucun doute ce qui m’a manqué pour l’apprécier pleinement. Si l’écriture nous propose les points de vue des deux deux protagonistes – à savoir Jefferson et la fille dont il est éperdument amoureux, Donna – j’ai trouvé leurs réflexions et aspirations assez superficielles alors que l’auteur n’omet pas leurs caractéristiques négatives. Peut-être est-ce du à un manque de développement des émotions qui sont selon moi l’essence même de l’attachement que l’on peut porter aux personnages des romans.
Et que dire de l’héroïne de ce roman, Donna, que je n’ai pas pu supporter dès le départ. Si l’auteur a souhaité la faire progresser, son évolution est brutale et presque infondé. J’ai eu beaucoup de mal à imaginer la jeune fille de façon crédible.
Cependant, The Young World prend une autre dimension par rapport aux autres romans apocalyptiques. En effet, celui-ci nous propose une réflexion sur la société actuelle ainsi que sur la possibilité d’en créer une meilleure en insistant sur ses faiblesses et ses injustices.
Le second point fort de ce livre est indéniablement la référence constante de l’écrivain à la société du 21ème siècle. Le lecteur ne peut que s’identifier à cette fin du monde grâce aux multiples références tant aux marques qu’à nos modes de vie, qui nous rappellent sans cesse que cette histoire pourrait se dérouler prochainement. Il me semble que l’auteur nous met particulièrement en garde contre les dérives de la soif de pouvoir en s’appuyant sur un mode de société que nous connaissons.
Le dernier point que je retiendrais comme positif concerne l’apport didactique du roman. Grâce au cheminement de l’escouade, l’auteur nous propose une cartographie particulièrement détaillée de la ville New-Yorkaise qui en fera rêver plus d’un. De plus, j’ai particulièrement appréciée la connaissance de Jefferson pour la philosophie bouddhiste, qui en explique les principaux fondements de manière accessible.
Je retiendrais donc de cette lecture une large déception, non pas pour un apocalyptique mal écrit ou construit mais bien pour les attentes que je fondais en lui. Un avis mitigé.
<< Ce n’est la fin du monde que si on refuse à croise la possibilité d’un avenir. >>
july1704
décembre 30, 2015La couverture du livre me donne vraiment envie de l’ouvrir. Par contre, si le démarrage est long et que c’est dénué d’émotion je ne sais pas si je vais le lire … Peut être dans ma PAF mais vais-je y toucher ? Merci pour ton avis j’en tient compte 🙂
Kaecilia
décembre 30, 2015Si tu aimes les apocalyptiques, je te recommande vivement Ennemis de Charlie Higson!
J’ai un peu regardé sur Booknode et Babelio beaucoup d’avis rejoignent le mien malheureusement 🙁