Les filles de Brick Lane, tome 1 : Ambre
Siobhan Curham
2017
Traduit par Marie Hermet
Flammarion Jeunesse
Contemporain
379 pages
14 euros
Résumé :
Ambre, jeune londonienne originaire du quartier de Brick Lane souhaite échapper au quotidien et rencontrer des jeunes filles capables de la comprendre et de l’accepter. Inspirée par une citation d’Oscar Wilde, elle décide de créer un club secret dans le mythique quartier de Londres. Malgré sa distribution de tracts hasardeuse, Ambre parvient à réunir trois jeunes filles autour d’elle lors de la première réunion. Chacune y confie ses rêves et espoirs les plus personnels et toutes se promettent de se soutenir et de s’aider à réaliser ceux-ci. Pourtant, la route vers l’épanouissement semble semée d’embûches…
« Sois toi-même, le reste est déjà pris. »
Impressions :
Découvert au milieu d’autres surprises généreusement envoyées par Flammarion jeunesse, Les filles de Brick Lane m’a de suite intriguée de par sa couverture colorée et décalée.
Les filles de Brick Lane nous amène à rencontrer quatre jeunes filles londoniennes, d’âges différents, confrontées aux difficultés de l’adolescence. Charmantes et sincères, ces demoiselles rayonnent de bonté et de générosité. Pétillantes, elles sont avant tout attachantes dans leurs déconvenues.
Si leur union semble au départ improbable du fait de leurs croyances divergentes, une alchimie se crée au fil des pages et leur rapprochement devient évident. Une véritable harmonie se crée au sein du groupe, permettant à chacune de se réaliser et de s’épanouir.
Les héroïnes se retrouvent confrontées à des situations délicates, que beaucoup rencontrent durant l’adolescence. L’auteur aborde tour à tour la peur du regard des autres, les bouleversements corporels, les premières histoires d’amour et la sexualité, la difficulté de dévoiler ses sentiments et émotions ou encore la distance qui s’instaure bien souvent avec les parents. Décrites avec une incroyable justesse, ces situations sont dédramatisées grâce à l’humour et à la vitalité des filles de Brick Lane.
Pourtant, Siobhan Curham ne s’arrête pas à l’esquisse des tracas classiques de l’adolescence. Elle confronte le lecteur à des thématiques rarement abordées dans la littérature jeunesse, comme les violences faites aux femmes, le harcèlement virtuel ou la religion. Des mentions importantes selon moi, puisqu’elles préviennent le lecteur et dénoncent des actes bien souvent banalisés.
L’écriture est particulièrement rythmée, alliant poésie et vocabulaire accessible. Toujours prenant, le roman devient rapidement addictif. Il me tarde déjà de découvrir la suite des aventures de ces londoniennes enjouées.
Ce qui a indéniablement fait de ce roman un coup de coeur est l’intérêt évident de l’écrivaine anglaise pour l’oeuvre d’Oscar Wilde. Bien plus qu’incorporer ses citations à la narration, Siobhan Curham en fait l’épicentre de son récit.
Ce roman propose une véritable réflexion sur l’amitié et les rêves et peut donc se lire à tout âge. En tant que jeune adulte, ce livre m’a permis de me recentrer sur mes aspirations et mes objectifs. C’est une oeuvre inspirante, qui se veut motivante et rassurante.
Un gros coup de coeur pour ce roman jeunesse à l’écriture poétique et aux multiples dénonciations !
« Oui : je suis un rêveur. Car un rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu’au clair de lune, et qui, comme punition, aperçoit l’aurore avant les autres hommes. »

Lowrra
janvier 21, 2017Ce roman me tente bien, ça a l’air frais et sympa alors pourquoi pas ? ^-^
Kaecilia
janvier 23, 2017J’espère que tu auras l’occasion de le découvrir !