Le Parfum
Patrick Süskind
1985
Fayard
Roman
307 pages
Résumé:
Au coeur du désordre Parisien du dix-huitième siècle voit le jour l’abominable Jean-Baptiste Grenouille. Traumatisé par une enfance versatile, Grenouille subit le rejet constant des visages qu’il croise au fil des années et se réfugie dans un royaume de son invention, celui des senteurs.
Fasciné par les essences que dégage la cité, le jeune garçon a d’ailleurs un don terrible: un nez surdéveloppé doublée d’une passion dévorante. Le monstre se promet alors de devenir l’incarnation du dieu le plus puissant de l’univers: le plus grand parfumeur de l’histoire de l’humanité. Car Jean-Baptiste avait l’intime conviction que, << Qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le coeur des hommes >>.
Impressions:
Rencontrant un succès planétaire dès sa parution, Le Parfum de Patrick Süskind est aujourd’hui largement considéré comme un chef d’oeuvre de la littérature classique. Emprunté dans l’immense bibliothèque de mes aïeuls, cela faisait déjà deux ou trois mois que l’ouvrage restait à attendre sur l’une de mes étagères. Ma volonté de lire davantage de classiques m’a donc incitée à découvrir ce roman tant de fois vanté.
Horreur! Les premières pages à l’intrigue incompréhensible et aux descriptions parfois écoeurantes m’ont paralysée. Je me rappelle maintes fois m’être demandé, est-ce celui là le classique dont beaucoup de lecteurs font l’éloge? Impossible, cet incipit est le comble de l’immondice! Pourtant, une volonté inconnue m’a incité à poursuivre ce roman inconvenant…
S’abandonner à la lecture de cette histoire, c’est avant tout découvrir son acteur principal, Jean-Baptiste Grenouille. Et c’est à la première ligne que l’écrivain nous confie que son personnage n’aura de glorieux que son génie détestable << Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables >>. Pire qu’un anti-héros, Grenouille est le scélérat de l’histoire! Pourtant, c’est ce décalage inhabituel qu’à la lecteur dans sa relation avec le protagoniste qui le poursuit à continuer de tourner les pages, obsédé par cette malveillance et cette perfidie sans fin.
Mais ce qui m’a comblée dans le roman de Patrick Süskind, ce sont les pléthores de descriptions, la méticulosité dans le choix de ses mots, la précision dans l’écriture! Ce n’est que synonymes de fragrances, d’exalter, d’humer, de renifler et de distiller. Que dire des chapitres descriptifs du magasin du parfumeur Guiseppe Baldini, sur le Pont-Au-Change! Cet amoncellement de senteurs, de cosmétiques les plus exquises, ce chaos d’odeur que l’on imagine déborder des étalages jusque sur le pont parisien…
La qualité de l’oeuvre repose sans conteste sur l’amour inconditionnel du romancier pour l’aromathérapie.
Un roman inclassable et incontournable, faisant l’éloge du sens olfactif.
<< Il aimait mieux laisser entière l’odeur de la mer, la conserver tout d’une pièce dans sa mémoire et en jouir sans partage. L’odeur de la mer lui plaisait tant qu’il souhaita l’avoir. Un jour dans toute sa pureté et en quantités telles qu’il puisse s’en saouler. >>

Camillecture
janvier 14, 2016Je ne l’ai jamais lu. Dommage pour l’incipit !
Kaecilia
janvier 15, 2016Il est pourtant nécéssaire à la suite du roman 🙁
Plume de Chat
janvier 14, 2016Ce roman semble venu d’ailleurs… Il m’intrigue beaucoup. Je suis ravie qu’il t’ai finalement plu 🙂
Kaecilia
janvier 15, 2016Il est très particulier, je peux parfaitement comprendre que beaucoup de gens n’aiment pas!
Alexia - Au-delà des mots
janvier 15, 2016Je n’ai jamais lu le livre, mais j’ai vu le film. Je te le conseille grandement, un vrai coup de coeur pour ma part !
Kaecilia
janvier 16, 2016J’irais le voir au plus vite, merci beaucoup pour le conseil 😀
La tête dans les livres
janvier 15, 2016J’avoue que j’avais eu un peu de mal avec ce roman même si je lui reconnais beaucoup de qualité mais la plume de Suskind ne m’avait pas plu plus que ça!
Kaecilia
janvier 16, 2016Je comprends tout à fait, c’est très particulier!
Mina
janvier 16, 2016Je garde un excellent souvenir de cette lecture ; un classique même si, en effet, il n’est pas très politiquement correct (^-^)
Kaecilia
janvier 18, 2016C’est exactement la même chose pour moi! 😀
Victoria Ruthven
janvier 18, 2016Hey, un nouveau design pour ton blog, décidément tu es en forme : ) j’ai eu peur en lisant les premières lignes de ton article, j’ai tellement adoré ce roman que j’aurais eu peur qu’il ne t’ait pas plu du tout. Je rejoins ton avis, Le parfum n’a rien d’un “beau” classique, mais il reste un chef d’oeuvre malgré tout!
Naomi
février 26, 2016Je viens de découvrir ton blog et je le trouve très joli !
J’entends beaucoup de bien sur ce roman, avec quelques avis mitigés au milieu, et je ne peux qu’être intriguée par les retours que je lis. Surtout cet incipit, je me demande ce qu’il vaut dit donc !
Kaecilia
février 26, 2016Merci beaucoup cela me touche beaucoup :3
Honnêtement, je pense que c’est un roman qui n’a pas d’entre deux. C’est soit l’on adore, soit l’on déteste donc je te recommanderais vraiment de le découvrir par toi même. Mais du fond du coeur, n’abandonne pas si tu trouves les premières pages étranges et patiente jusqu’à la description de la parfumerie sur le pont parisien. Si à ce moment là tu n’es pas intriguée, c’est que ce livre n’est probablement pas pour toi mais ce n’est qu’à partir de ce moment là que j’ai véritablement appréciée cette lecture! 😀
bibliblogueuse
mars 25, 2016J’ai lu ce roman il y a très longtemps et j’ai le souvenir de l’avoir adoré. Le héros est monstrueux mais la plume si belle ! Le contraste entre les deux m’a beaucoup plu.
Kaecilia
mars 28, 2016Je rejoins totalement ton avis! :3