U4 Yannis – Florence Hinckel

U4 – Yannis
Florence Hinckel  
2015
Nathan
Apocalyptique
400 pages

Résumé:
Alors qu’un virus meurtrier, baptisé Utrecht 4ème génération, ravage la population, le monde vire au chaos. Au sein de ce nouvel enfer, les immunisés âgés de quinze à dix-huit ans, tentent de survivre au sein de conflits d’intérêts et de pénuries régulières. Au milieu d’un Marseille dévasté, Yannis tente de fuir les fantômes de sa famille mais surtout, les cohortes de jeunes en proie au pouvoir. Son unique espoir ? Rejoindre un rendez-vous lancé par Khronos, le maître du jeu-vidéo de son jeu favori, afin de revenir dans le passé. Car en pleine partie, Yannis n’a qu’une stratégie. Utiliser la force de son avatar, le combattant Adrial, pour survivre. Yannis parviendra-t-il à traverser le pays pour atteindre la tour de l’horloge ?
<< – Promis ! Croix de bois, croix de fer, si je mens…
– Laisse béton, on est déjà en enfer.>> 

Impressions:
L’ouvrage était annoncé comme le phénomène de la rentrée littéraire 2015, tant pour l’originalité du scénario que par son projet de proposer une série basée sur une histoire unique, raconté par quatre protagonistes sous la plume d’autant d’auteurs différents. Pourtant, cette première approche est pour moi une large déception. Outre le fait que l’on choisit le premier personnage qui nous accompagnera pour ce périple au hasard, celui-ci ne m’a pas emballé du tout. Yannis, happé par les fantômes de sa famille et par la violence d’Adrial –l’avatar de son jeu vidéo- s’interroge sur sa sainteté d’esprit. Et je dois avouer, qu’en tant que lectrice, je me suis aussi interrogée, quant à son comportement déviant. Si je conçois l’importance que peut avoir un jeu vidéo, l’irruption quasi-permanente de son héros fictif place à distance le lectorat du protagoniste, qui ne réussit plus à capter les émotions de ce héros qui parle de lui à la troisième personne. Un rôle auquel il est d’ailleurs difficile de s’identifier, dévoilant finalement des sentiments assez basiques et dont le caractère semble peu approfondi. Si l’intrigue de départ réussissait à s’éloigner des romans similaires, l’ennui m’a souvent guetté car les rares actions étaient attendues et la surprise au demeuré absente. Les rencontres avec les trois autres experts sont trop précipitée, presque caricaturales tant elles semblent attendues. Je souhaite néanmoins tenter l’aventure avec la jeune Korydwen qui me semble la plus prometteuse, même si Jules est assez mystérieux. Cependant, le tome de Vincent Villeminot trônant déjà dans ma bibliothèque, je pense retenter l’expérience avec Stéphane, que je n’avais pour le moins pas appréciée.

<< – Excuse-moi… Mais ça, je peux pas. Revivre comme ça, après tout ce qui s’est passé, comme si rien ne s’était passé. Alors qu’il y a tout à refaire. Alors que tout est neuf, maintenant. Tu ne piges pas ? Pourquoi reproduire cette violence, ces inégalités, encore et encore ? Comment peut-on s’écraser les uns les autres, après la quasi-fin du monde !>>

Avec amour,