Il me semble que pour tout grand lecteur, le salon du livre de Paris est un rêve, une petite idée qui nous trotte vaguement dans la tête et qui s’affirme d’année en année. Et pour cette année 2K15, le premier projet que j’ai inscris dans mon calendrier, c’était le SDL. Prêt pour le compte rendu d’un rêve éveillé?
Départ de la gare de Strasbourg vers quinze heures quarante vendredi. Je me plonge immédiatement dans Ne lâche pas ma main, de Michel Bussi et je me laisse embarquer par le tchou-tchou incessant de la locomotive. Mon imaginaire m’emporte déjà, pour une escale de trois jours au paradis des lecteurs. Le soir, agréable balade avec ma marraine sur les Champs Elysées avant de s’empiffrer dans le Burger King que je voulais absolument tester. Au passage, de petites dépenses faramineuses à Abercrombie, histoire de se laisser tenter par le shopping parisien. On se glisse sous la couette, l’impatience augmente.
Réveil à cinq heures, la pollution embaume encore les toits de Paris. Trop excitée pour tenter de me rendormir, je me replonge dans la rocambolesque aventure de Bussi. Emportée par le train du matin, ma maman nous rejoint alors que nous gagnons le Parc des Expositions. Alors que l’affiche s’étale en géant devant mes yeux humides, comment décrire l’émotion? Tout m’a alors semblé qu’un amas de détails démesurés. Des files d’attentes, à la taille des stands, de la quantité de livres que je dévorais du regard au nombre de noms d’écrivains que j’enviais et à qui je voulais absolument partager mon ressenti, aux diverses rencontres étonnantes que j’ai pu faire jusqu’à la folie de filles sur qui je peux désormais poser un visage, tout n’était que grandeur et décadence. J’ai eu le privilège de partager ce moment avec un groupe de filles avec qui je converse régulièrement sur les réseaux sociaux depuis de longs mois déjà. Alors que nous arpentions les allées, ravies de nous rencontrer, mes yeux papillonnaient dans le paroxysme de mes rêves. J’étais au Salon du Livre. Je crois que c’est le genre d’expérience complexe à retranscrire, car même si l’on prenait le soin de noter dans un petit carnet les allées empruntées, il me semble impensable de pouvoir reporter l’intégralité des découvertes que l’on fait dans un tel lieu. Les lecteurs/écrivains/membres du personnel sont très ouverts et n’hésitent pas à venir vous interrompre lorsqu’ils entendent le nom d’un auteur ou d’un livre pour vous conseiller, vous partager leur avis. C’est un réel moment de partage, truffé de milles petits plaisirs anodins, de la rencontre avec des blogueurs passionnés, de l’écrivain perdu dans son stand solitaire à la queue de deux heures pour enfin obtenir la dédicace littéraire de notre roman favori. Sans oublier de mentionner le nombre de résumés que l’on s’empresse de lire avec ce creux dans le ventre qui vous gagne lorsque vous vous rendez compte que vous allez devoir faire un choix au milieu de la bibliothèque que vous souhaitez ramener!
Je crois que je terminerais cet article par la liste de mes petites trouvailles à ce salon du livre 2K15! Je vous embrasse très fort et vous promets très bientôt un article concernant mon avis sur les petits trésors qui alourdissent mon sac sur les rails du retour!
1. Le livre de Perle – Timothée de Fombelle – Gallimard – 2014
2. Elle & Lui – Marc Lévy – Robert Laffont | Versilio – 2015
3. Les 100, 21ème jour – Kass Morgan – Robert Laffont – 2014
4. Kaleb – Myra Eljundir – Robert Laffont – 2012
5. La voie des âmes – Laurent Scalese – Belfond – Mars 2015
6. Emergency 911 – Ryan David Jahn – Babel Noir – 2011
7. Les 100 mots du terrorisme – Alain Bauer et Jean-Louis Bruguière – PUF | Que-sais-je? – 2010
Un grand merci à l’ensemble des personnes qui ont croisé ma route pendant ces trois jours de folie. Des écrivains souriants et chaleureux, en particulier Timothée de Fombelle et Laurent Scalese; des blogueurs avec une pensée particulière pour Audrey et Marianne; des personnes rencontrées au hasard dans les allées |Paul| et surtout, surtout mes amours: Olivia, Félicie, Julieta, Abygaëlle, Tina, Sophia, Garance, et Laura car elles ont rendu ce moment magique. From Paris with Love –
KAE
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365 days later... - Kaecilia
mars 22, 2016[…] que certains d’entre vous se souviennent de cela? C’était il y a exactement trois cent soixante cinq jours, et cette époque ne m’a […]